By David Matas
September 3, 2025
Executive Summary | Sommaire (le français suit)
Time and again, Canada has responded to international antisemitism with political half measures, equivocation, and a troubling willingness to play along with institutions where anti-Israel bias is deeply entrenched. Demonization of Israel simply because it is a Jewish state is itself a form of antisemitism, one that is becoming increasingly normalized on the world stage.
Antisemitism today appears in two starkly different forms: the virulent racism of Nazism and the ideological vehemence of anti-Zionism. While their methods diverge, their outcomes intersect. The 1988 Hamas Charter and the atrocities of October 7, 2023, are modern expressions of this enduring hate, illustrating how anti-Zionism can serve as a contemporary mask for traditional antisemitism.
Canada’s engagement with a range of international bodies – including UN agencies, multilateral organizations, and human rights councils – reflects a pattern of wilful blindness and missed opportunities with shortcomings. Canada often fails to call out antisemitic rhetoric or antisemitic resolutions cloaked in the language of human rights. Instead, it defaults to diplomatic niceties and consensus-building, even when such efforts undermine the very principles it claims to uphold.
Despite this grim assessment, there is hope. Alongside a few commendable examples of Canadian leadership and integrity, there are also notable international initiatives that could serve as models. Drawing on both domestic and international best practices, Canada could take a more principled, assertive approach to combating antisemitism.
There are several concrete steps Canada can and should take to more robustly fight antisemitism:
• At the national level, Canada should ensure the public release of all Holocaust-related records and Nazi war crimes files, including those held by Library and Archives Canada and any remaining files within other federal departments.
• Canada should intervene in all relevant proceedings directed against Israel at the International Court of Justice, the United Nations General Assembly, and the United Nations Human Rights Council, whether or not it is a member of the body in question. Canada should also adopt and implement the May 2022 action plan by the United Nations Special Rapporteur on Freedom of Religion or Belief to combat antisemitism.
• Canada should state that it does not intend to enforce the arrest warrants against Israeli Prime Minister Benjamin Netanyahu and former Defence Minister Yoav Gallant.
• It should state that it will cease funding the United Nations Relief and Works Agency (UNRWA) and channel aid to Palestinians in Gaza through an organization whose mission is solely humanitarian.
• It should reverse the decision to suspend the trade in military goods and technology with Israel.
Canada has a meaningful voice on the world stage – but it needs to use it courageously. It must replace diplomatic inertia with principled resolve. In an era where antisemitism has adapted and rebranded itself globally, Canada must do more than merely reject hate. It must actively and unflinchingly oppose it.
À de nombreuses reprises, le Canada a réagi à l’antisémitisme international en adoptant des mesures politiques insuffisantes, en usant de faux-fuyants ou en affichant une tolérance déconcertante envers les institutions fortement marquées par des préjugés anti-israéliens. La stigmatisation d’Israël, simplement parce qu’il s’agit d’un État juif, est en soi de l’antisémitisme, un phénomène de plus en plus banalisé à travers le monde.
De nos jours, l’antisémitisme se présente sous deux formes distinctes : d’une part, le racisme violent associé au nazisme et, d’autre part, la violence idéologique associée à l’antisionisme. Leurs approches diffèrent, mais leurs résultats se rejoignent. La Charte du HAMAS (1988) et les atrocités du 7 octobre 2023, des expressions modernes de cette perdurable haine, montrent comment l’antisionisme contemporain peut remplacer l’antisémitisme du passé.
L’engagement du Canada avec diverses organisations internationales – les agences onusiennes, les organisations multilatérales et les conseils des droits de la personne – témoigne de l’existence de pratiques systématiques d’aveuglement volontaire et d’occasions ratées du fait de nombreuses défaillances. Le Canada ne dénonce pas suffisamment l’antisémitisme dans les discours sur les droits de la personne. Il privilégie plutôt les politesses diplomatiques et le consensus, même si cela va à l’encontre des principes mêmes qu’il prétend défendre.
Malgré cette évaluation sombre, il y a de l’espoir. Outre quelques exemples louables de leadership et d’intégrité canadiens, des initiatives internationales remarquables pourraient également servir de modèle. En s’appuyant sur les meilleures pratiques tant nationales qu’internationales, le Canada pourrait, pour combattre l’antisémitisme, envisager une approche plus résolue et davantage ancrée dans des principes.
Le Canada peut et doit prendre les mesures concrètes que voici pour lutter contre l’antisémitisme :
• Sur le plan national, le Canada doit rendre publics tous les documents sur l’Holocauste et les crimes de guerre nazis, y compris ceux qui sont conservés par Bibliothèque et Archives Canada, ainsi que tous les autres dossiers dans le reste des ministères fédéraux.
• Le Canada doit intervenir dans toutes les procédures pertinentes dirigées contre Israël devant la Cour internationale de justice, l’Assemblée générale des Nations Unies et le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies, qu’il soit ou non membre de l’instance en question.
• Le Canada doit également adopter et mettre en œuvre le plan d’action de mai 2022 du Rapporteur spécial des Nations Unies sur la liberté de religion ou de conviction pour combattre l’antisémitisme.
• Le Canada doit déclarer qu’il ne fera pas appliquer les mandats d’arrêt lancés contre le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et l’ancien ministre de la Défense Yoav Gallant.
• Il doit annoncer qu’il cessera de financer l’Office de secours et de travaux des Nations Unies, l’UNRWA, et qu’il assurera la distribution de l’aide humanitaire aux Palestiniens de Gaza par une organisation strictement humanitaire.
• Il doit annuler sa décision de suspendre les livraisons de biens et de technologies militaires à Israël.
Le Canada a l’occasion de s’exprimer sur la scène internationale – mais il doit user de courage pour se faire entendre. Il doit remplacer l’inertie diplomatique par une détermination basée sur des principes. En ces temps où l’antisémitisme s’ajuste et se repositionne à l’échelle mondiale, le Canada doit aller au-delà de la simple condamnation de la haine. Il doit s’y opposer activement et fermement.





